L’analyse des données des cartes conducteurs ou des chronos n’est pas toujours fiable en entreprise.
Les solutions informatiques utilisées par les entreprises pour analyser les données issues des cartes conducteurs et des tachygraphes des véhicules ne sont pas toujours satisfaisantes. Certaines ne savent pas analyser l’activité au regard de la réglementation française applicable.
Un mauvais choix ou un paramétrage insuffisant est un handicap pour l’entreprise utilisatrice. Contre toute attente, elle ne disposera pas des rapports d’anomalies fiables pour s’assurer de la conformité de l’activité.
Le temps de service
Le retour d’expérience auprès des clients AXEC montre que certaines solutions ne sont pas en capacité d’analyser correctement les temps de service à savoir les durées maximums du travail et les pauses.
Le plus souvent c’est un déficit de paramétrage. Par exemple, la solution est réglée pour le transport en compte d’autrui alors que l’entreprise intervient en compte propre. Pour cette dernière, la pause est de 20 minutes lorsque la journée de travail dépasse 6 heures.
Mais cela peut aussi être inhérent à la solution elle-même qui, par exemple, ne reconnaît, pour le temps de service, que la directive 2002 /15. Or cette dernière n’admet aucune limite journalière si celle du temps de conduire et celle en cas de travail de nuit. Mais pour cette dernière, elle prendra en compte la réglementation européenne et non pas celle applicable en France.
Le conducteur français du transport routier, s’il est travailleur de nuit ou s’il a la moindre activité entre 00 :00 et 05 :00, ne peut pas dépasser 10 heures de temps de service. Or la réglementation européenne moins stricte n’a cette exigence que pour quatre heures travaillées entre 0:00 et 7:00.
Conséquences
Une solution insuffisante ou mal paramétrée va générer des anomalies qui n’existent pas ou au contraire ne pas détecter celles qui devraient l’être. Non fondées, elles vont imposer à l’activité des contraintes qui n’ont pas lieu d’être et perturber inutilement les relations sociales avec les conducteurs. Quand elles sont omises, la solution ne joue pas son rôle. Elle est incapable de donner à l’employeur une vision exacte de l’application de la règlementation dans l’entreprise.
Défauts possibles
Toutes les solutions sur le marché savent parfaitement analyser le travail des conducteurs au regard de la directive 561/ 2006 sur les temps de conduite et de repos. Ce sont les contrôles sur les temps de service et les procédures de manipulation qui peuvent être défectueux (voir le tableau Défauts possibles).